Pour ceux qui aime la bonne chère et avant d'aller plus loin, je pense que pour parler repas, il faut d'abord parler de la table.
Il y en a une, il n'y en a pas ?
Repas d'été et repas d'hiver ont, ou, n'ont pas besoin d'avoir un cérémonial.
Vous me direz : une planche et 2 tréteaux font l'affaire . Oui bien sûr...sauf si on invite son patron plutôt guindé ou une personnalité à qui on a besoin de demander un service ! Encore que, là aussi, je prône pour la simplicité.
On aimait les tables en formica des années 50, on aimait les nappes en plastiques à fleurs (si, si...! ) Les nappes en caoutchouc qui permettaient de ne pas abîmer la belle table en bois qui se trouvait en dessous (sauf que celle-ci était encore neuve quand vous, vous n'étiez plus là)
Elle a une particularité cette nappe (surtout les premières avec des creux et des bosses), elle permet aux verres d'avoir un air penché (toujours une bonne excuse pour disputer Gaston qui ne sait décidément pas boire !)
Mais je m'égare, je m'égare !
Toujours est-il que la table n'a pas toujours existé.
Le premier sens du mot "table" concernait un morceau de cuir ou un tapis qui était étendu par terre (morceau de cuir par les temps qui courrent ?! je garde mon plaid à carreaux.)
Bref.
Au temps de Jésus, les tables avaient différentes formes. On parle d'un trapeza, sorte de table à quatre côtés. Mais le plus souvent on utilise le terme triclinium, indiquant que les participants au repas étaient allongés devant une table à trois côtés, de la hauteur d'une de nos tables basses et entourés de canapés, courants chez les Romains.
Les tables étaient de bois ou de pierre (montez cela au 10ème étage et vous comprendrez qu'on à penser à autre chose !) Elles étaient en 2 pièces : la base et le dessus. Après le repas (et cela devient intéressant !) on sortait la partie supérieure pour la secouer et la débarrasser des restes de nourriture. Et oui ! pas d'éponges !
Il faut rappeler que seuls les gens libres pouvaient s'allonger, les gens de milieux simples ne prenaient pas le temps de s'étendre et encore moins les esclaves.
Aujourd'hui dans les fastfood, qui mange debout ? Alors ? Esclaves ? (oui... du temps !)
Petit plus (quand même) une bassine pour le lavage des mains était présentée à chaque hôte par rang d'âge. C'était une prescription obligatoire.
Je vous parlerai du déroulement du repas autour de ma vraie table de monastère (si, si, achetée dans un monastère) Non, pas une copie en beau bois marron luisant. Non ! (aie , je me fais des ennemis) Une vraie, faite avec des planches ! Mais on s'assoit devant, on ne s'allonge pas !
Je pense que la table méritait un détour.
Invités, c'est la 1ère chose que l'on regarde chez nos hôtes. Tatie Josette va mettre les petits plats dans les grands et l'on sait que l'on va avoir un repas traditionnel, quand à Pépette, qui est toujours débordée, on sait que l'on va manger ce qu'elle a pu trouver dans ses placards. Sans parler de Charlotte qui n'a jamais cuisiné et qui va vous servir des plats surgelés (vous le savez parce que la déco est parfaite !)
Mais l'important n'est-il pas de passer un bon moment (sans critiques une fois la porte franchie ?!)