Une organisation digne
des meilleurs maisons du XIXème siècle !
Avons-nous copié ?
A l'intérieur des monastères et abbayes, les jours, les nuits se succèdent toujours de la même façon : travail, méditation, sommeil, prières, offices.
L'alimentation n'échappe pas à cette règle. Rien n'est laissé au hasard, de l'heure des repas à leur contenu, de l'approvisionnement à la préparation. D'une part, parce qu'un monastère est une collectivité et quelle se doit d'être organisée pour bien fonctionner, d'autre part, parce que la nourriture est sujet sensible, puisque touchant à la santé, au plaisir, à la tentation. La règle de Saint-Benoît constitue un véritable code du bien vivre à table. Il y est mentionné des principes de base tels que le silence, la propreté, l'ordre, la ponctualité. La vie des moines à table est scandée par le calendrier religieux. Jours ordinaires, jours de jeûnes, jours de fête correspondant tous à des interdictions ou à des restrictions alimentaires qui influencent grandement les menus.
Le repas principal et ordinaire, pris, au XIème siècle, vers midi se compose de deux plats cuits (un de légumineuses, un de légumes) un pla de légumes frais ou de fruits, une livre de pain, un verre de vin. Puis, selon les jours, une pitance de fromage et d'oeufs (lundi, mercredi, vendredi) ou une générale d'oeufs (mardi,samedi) ou de poissons (jeudi,vendredi). La pitance est partagée entre deux moines, la générale est pour un moine. A certaines périodes, il y a un second repas le soir très frugal (pain, vin, gâteaux). Pendant le jeûne, le seul repas est vers 15h.
(Extrait de la Tonsure et la chère de Nathalie Demichel)
Dessin de l'abbaye de Rieunette