Les oeufs sont aussi un élément primordial dans l'alimentation des frères ou des religieuses. Ils servent à distinguer les jours de fêtes car alors, les moines en consomment matin et soir et les malades
dont ils ont la charge en absorbent une double ration !
Le fromage est également important d'autant qu'il est admis dans un repas de carême à condition qu'il n'ait pas fait intervenir dans sa fabrication de présure animale.
Autre élément important de la cuisine monastique : les poissons.
On les mange pour le carême et les périodes de jeûne, périodes fort nombreuses puisque chaque semaine, les mercredi, vendredi et samedi étaient jeûnés dans le Haut Moyen-Age. Pourquoi le poisson est-il synonyme de pénitence ? Tout simplement à cause de la couleur de sa chair dont la blancheur ne peut exciter les sens contrairement à celle de la viande rouge ( ça tient à peu de chose !)
La viande est interdite car elle fait naître la luxure. Elle est cependant permise aux malades à cause de ses pouvoirs nutritifs. Avec le temps, la règle s'assouplit. Des plats de viande sont d'abord servis hors du réfectoire, dans le local de l'abbé où les moines finissent par aller se restaurer à tour de rôle.
Les volailles sont considérées comme animaux à chair maigre. On les mange les jours de fête et surtout à Noël. Le poulet est inconnu, la poularde, le chapon, la pintade sont à l'honneur tout comme le lapin ou le lièvre.
Le gibier n'est pas inconnu des frères, mais ils se limitent au gibier d'eau car il leur est interdit de chasser.
Quand au repas du soir, il était fait de pain et de vin ou de gâteaux. Sa frugalité fait qu'on le nomme une collation et ce terme dérive des textes de Cassien dont on faisait alors la lecture en fin de journée.